Mercredi 16 avril 2003, les conseillesr municipaux jeunes ont tous été invités à une visite du célèbre château de Malbrouck.

Au programme :

• 13h rendez-vous devant l'hôtel de Ville
• 15h arrivée et visite du château de Malbrouck
• 16h30 goûter sur place (fourni par l'accueil du château)
• 17h départ du château de Malbrouck 19h arrivée à Sarreguemines

Sur place, un guide habillé en costume d'époque les a accueillis et la visite a pu commencer.

Ainsi, il a fallu 10 ans aux spécialistes, ouvriers et archéologues pour restaurer le château qui, à cette époque était en ruine.
Le travail de restauration a été remarquablement bien fait et l'on peut très bien s'imaginer être encore à l'époque féodale.

Par qui le château a-t-il été construit ?
Le château de Malbrouck, a été construit par Arnold VI (1366-1455).
Il en demanda d'abord la permission au Duc de Lorraine qui ne la lui accorda qu'après 5 années de réflexions et à une condition : si un chevalier venait réclamer les terres où Arnold construisait son château, il devrait les lui rendre dans son état premier !
Sans se décourager pour autant, Arnold construisit son château en seulement 15 ans (ce qui était rapide pour l'époque).
Le château fut construit rapidement car Arnold était très riche de ses 3 mariages (qui lui avaient rapporté 3 dotes).
Se posa ensuite pour lui, le problème de l'héritage de ses terres et du château.
En effet, il a eut 4 fils : le premier rentra dans les ordres (et se fit plus tard sacrer archevêque), le second n'eut que des filles, le troisième mourut pendant un combat et le dernier se fit moine.
Aucun ne convenait donc pour l'héritage mais à la mort d'Arnold, se fut le premier qui hérita de ses biens.

Pourquoi ce château se nomme-t-il le château de Malbrouck ?
A l'époque où régnait Louis XIV (dit le " roi soleil "), et peu après une attaque anglaise contre la France, pendant laquelle le château de Malbrouck fut assiégé, John Churchill 1er, duc de Malbrouck, prit possession du château.
Pour faire plus court, il était alors surnommé Malbrouck, ce qui donna son nom au château.

Présentation du château :
Le château possède 4 grandes tours : la tour de la Lanterne, la tour de la Sorcière, la tour du Rocher Chauve et la tour des Dames.
Le château de Malbrouck était un château résidentiel (et non un château fort) ce qui prouve que l'on quittait doucement le Moyen Age pour entrer dans la Renaissance.
Dans la tour de la Lanterne, les conseillers ont pu admirer l'ancienne salle d'armes ainsi que la salle des repas.
On appelait ces repas des banquets car on mangeait assit sur des bancs et il était poli de s'essuyer les mains sur la nappe, qui était en fait une grande serviette.
A l'époque, il n'existait pas de gaucher : tout le monde était droitier car la main gauche était celle du Diable !
Aucun chevalier ne tenaient son arme avec la main gauche car ils avaient tous peur de mourir. C'est de là que vient l'expression : " passer l'arme à gauche ".
Le dernier étage de la tour de la Lanterne fut remplacé par la salle cinématographique car les archéologues n'ont pas pu découvrir ce qu'il y avait.
Même la charpente du toit fut reproduite comme celle du Moyen Age : en Nef (ayant la forme d'un bateau retourné) avec des poutres en sapin et des planches en châtaigner (qui éloigne les insectes).
Même si le château n'était pas un château fort, il était entièrement construit pour éviter les invasions : beaucoup d'escaliers pour fatiguer les soldats avec leurs lourdes armures, des portes avec marches, des bas plafonds, des escaliers en colimaçon tournant vers la droite pour empêcher ceux qui montaient de frapper avec leur épée et pour que ceux qui descendaient puissent, au contraire se défendre.
Tout le château était construit pour faciliter sa défense.

Après un léger goûter, offert par le comité d'accueil du château, que très peu de conseillers ont apprécié, ceux-ci sont repartis en bus vers 17h30 (Résultat de la journée : les conseillers ont apprécié cette visite même si, à l'avenir, ils aimeraient que l'on ne leur serve plus de la " nourriture fossilisée ").

Laura Haas.